J’en bave, tu en baves, il en bave …

Avec la SNCF, j’en bave

Avec la SNCF, tu en baves

Avec la SNCF, il en bave

Avec la SNCF, nous en bavons

escargotsVoilà la leçon de grammaire, que pourra faire à ses élèves, le malheureux instituteur surpris en compagnie d’une boite d’escargot qui voyageait sans titre de transport et qui, le 4 mai, a pris une contravention de 5.10 € par une contrôleuse qui avait décidé de lui en faire baver autant qu’à ses escargots.

En tant que ex parent d’élève et futur grand parent d’élève, je me réjouis toujours de voir des enseignants avoir une approche personnelle, pleine d’initiative de leur mission. Probablement la contrôleuse n’a-t-elle pas d’enfants scolarisés sinon elle se serait intéressée au projet éducatif de cet enseignant qui profitait d’un déplacement personnel pour ramener à ses élèves des spécimens vivants en vue d’une leçon de chose.

Eh bien la leçon de chose il l’a reçue ! Pas de discussion, on ne badine pas avec le règlement. Je suis là pour vous en faire baver, je ne vais pas rater la plus belle occasion de ma vie.

Le comble est qu’après avoir remboursé l’amende, la direction a justifié la conduite de son agent par un argument extraordinaire : Le billet constitue une assurance en cas d’accident et de décès des escargots !

Mais le décès tragique d’une équipe d’escargot peut elle être évaluée à des sommes si élevées qu’elle motive de la part de la SNCF une telle considération ?

En effet, imaginons que, dans la tragédie, l’enseignant survive à ses escargots auxquels il s’était profondément attaché pendant le trajet et demande des dommages et intérêts démentiels !

Il vaut mieux se couvrir,  on ne sait jamais.

Imaginons encore qu’il s’agisse d’un dresseur d’escargot qui leur a appris après des années d’exercice à faire l’arbre droit sur les cornes, je comprendrais la pertinence d’une assurance.

Mais alors je m’interroge !

Si un billet est à lui seul une assurance en cas d’accident et de décès pourquoi alors ce même billet dûment acheté, payé, composté, n’est il jamais une assurance que le train sera au départ ? (je ne parle pas d’être à l’heure…)

Le retard ou pire l’annulation d’un train peut entraîner des conséquences graves pour l’usager dont les préjudices ne sont jamais considérés par la SNCF à leur juste valeur. Faut il être un escargot pour être considéré à la SNCF ?

wwwnewsnoursSi j’en crois l’exercice graphique trouvé sur www.newsnours.com je me dis qu’il existe un lien SNCF – ESCARGOT qui m’avait échappé et qui pourrait expliquer le zèle de la contrôleuse, le discours de sa direction et la culture de cette grande maison à nous en faire baver toujours un maximum !

Pour tous les gens normaux, qui prennent la voiture et de temps en temps le TGV, c’est une découverte d’apprendre que la SNCF veut en faire baver à tous même aux escargots …

Mais pour nous, navetteurs, non !

Nous savons que le voyageur est là pour en baver. Plusieurs fois par semaine, la SNCF (je vous rappelle SNCF = société des navetteurs cocus et fidèles) prend soin de nous le rappeler et de nous convier à des exercices de « bavements » collectifs. C’est « l’assurance bavement » qui est incluse sans supplément dans le prix de nos abonnements travail et qui nous garantit d’en baver même pour demander l’indemnisation des jours où nous en avons bavé pour cause de grève ou autre disfonctionnement.

A la SNCF tu paies pour en baver et tu en baves pour te faire payer les jours où tu en as bavé …

Mais on ne va plus se plaindre. Avec la SNCF, nous le savons désormais, même ses grands amis escargots, pourtant jamais avare de baver, doivent en baver une part de plus quand ils empruntent le train, comme les copains. Y a pas de raison !

C’est ça le service public, pas de passe droit !

Cher lecteur, je ne vais pas t’en faire baver plus avec ces considérations baveuses.

En fait, cette contrôleuse ne mérite pas autant d’attention, elle n’était qu’une limace fielleuse et jalouse qui bavait la rancoeur de tous ses pores, aigrie de n’avoir jamais une fois dans sa vie bavé d’amour d’un seul point de son anatomie.

Je sais, c’est macho et vulgaire mais j’assume et je me régale à espérer qu’elle a épousé un responsable de SUD RAIL. C’est lui alors qui en bave le plus, le pauvre, je comprendrais mieux son attitude, ses frustrations, ses luttes érectiles de syndicaliste borné et je pourrai peut être même l’excuser.

Il y aurait enfin une justice dans les chemins de fer !

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